La liberté est une des notions les plus centrales et les plus complexes dans la philosophie.
On la définit souvent comme la capacité d’agir selon sa propre volonté, sans contrainte extérieure. Etre libre, ce serait donc pouvoir choisir, décider et se déterminer soi-même.
Nous devrions surtout parler de libertés au pluriel car elles sont nombreuses, la liberté d’expression, de penser, de religion, de se déplacer… Et c’est dans cette multitude de libertés que nous éprouvons parfois des limites, selon notre propre expérience, et notre évolution au cours de la vie.
Alors suis-je vraiment libre et maître de mes choix ? Quelles sont les limites de cette liberté ?
C’est avec ces questions existentielles que nous avons débuté cette rentrée haut en couleur !
Nous avons ainsi suivi plusieurs pistes de réflexion …
La première est la liberté extérieure, qui est l’absence d’entraves imposées par autrui ou la société.
La deuxième est la liberté intérieure. En effet, la liberté est avant tout un sentiment intérieur, où nous avons la capacité de résister à nos propres passions, désirs, peurs. Epictète, philosophe stoïcien, affirmait que l’homme n’est vraiment libre que lorsqu’il maitrise ce qui dépend de lui.
Alors cette liberté serait donc un mouvement, en changement permanent, qui pourrait « se travailler » ?
Mais malgré cela, il y a des limites à ce sentiment, car aucune liberté n’est absolue. Selon la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « la liberté de chacun s’arrête là où commence celle d’autrui ». Un contrat social est donc établi, et chaque individu se doit d’évoluer dans une société régie par des lois, des droits mais aussi des obligations.
En plus de ce contrat, nous devons nous adapter à notre environnement, notre famille, notre travail avec des codes établis, parfois conscients ou inconscients. Là aussi, difficile de dire que nous agissons selon soi !
Mais pour aller encore plus loin dans cette réflexion, nous avons évoqué le déterminisme, ou toute action est déterminée par des contraintes extérieures. Selon Marc Aurèle ou le Bouddhisme, tout est une chaine de causes et de conséquences, il n’y aurait donc aucun libre arbitre, puisque tout serait déjà déterminé au moment où l’action se passe. Avec Krishnamurti, nous voyons que la véritable liberté n’est pas une action conditionnée par nos pensées (qui est du domaine du connu, de notre passé et donc de notre conditionnement) mais elle est dans l’expérience directe, dans l’observation directe de ce qui se passe (sans jugement, sans comparaison).
Avec l’ensemble de ces limites évoquées, il s’agirait donc surtout d’être et de faire avec ces limites, d’en être conscient, et malgré tout cela, de ressentir autant qu’il nous est possible cet espace intérieur de bien-être, libre de tout jugement et conditionnement.
Nous poursuivrons cet échange lors de notre prochain club sur l’expression de soi parmi les autres le Samedi 18 octobre à 10 h INSCRIVEZ-VOUS !