« Ce n’est pas l’évènement qui trouble les hommes, mais l’idée qu’ils s’en font » Epictète
Cette phrase d’une apparente simplicité est puissante. Ce qui nous blesse, ce n’est pas ce qui arrive, c’est ce que notre ego raconte à propos de ce qui arrive.
Ce matin pendant notre club mensuel, nous avons pu échanger sur l’ego, cette petite voix intérieure qui commente tout, interprète, compare et juge. Nous avons essayé de la définir, de voir la manière dont elle s’insinue dans notre quotidien, de comprendre la manière dont elle fonctionne, afin de la calmer et retrouver notre liberté et notre authenticité. L’objectif n’est pas de "tuer" l’ego, mais de reprendre simplement notre place au lieu de laisser nos réactions automatiques décider à notre place.
Dans un premier temps, nous avons tenté de définir l’ego, qui peut s’entendre comme la conscience de la représentation que j’ai de moi-même, il va me permettre de construire ma personnalité et mon individualité. C’est le mental.
Le Pouvoir du moment présent, le best-seller d’Eckart TOLLE, explique en détail tout le mécanisme de défense mit en place par l’ego pour « survivre ». Ce mécanisme de protection se met en place car il se sent isolé, séparé du monde qui l’entoure. Par peur, il va établir de nombreuses stratégies pour exister (pouvoir sur les autres, besoin de contrôle, chantage, identification à un statut…).
Ainsi, l’ego est notamment présent et se révèle d’autant plus dans la relation aux autres. Car l’autre devient alors une menace (il peut me juger, me critiquer, me nuire) ou au contraire, l’autre peut devenir mon faire-valoir (besoin de reconnaissance, d’une validation, de l’amour).
En fonction de mon histoire, des blessures de mon ego créées tout au long de ma vie, je vais réagir automatiquement à chaque situation qui réveille ces dernières.
Même si nous connaissons tous des personnalités à « fort égo » ou avec un « ego surdimensionné », nous avons tous des égos qui nous font réagir à des degrés différents d’intensité, et il est plus souvent facile de voir l’ego chez les autres qu’en soi !
Dans un deuxième temps, sans "tuer" l’ego, car il est utile, nous avons pu échanger sur les moyens de le transformer pour un apaisement intérieur, pour plus de liberté face à des automatismes.
Car oui, selon de nombreuses traditions religieuses ou spirituelles, il est possible de lui redonner sa place d’outil, de moyen pour évoluer dans le monde, mais sans qu’il soit maître à bord de notre vie.
Et il existe de nombreux ouvrages sur le sujet pour devenir conscient de nos schémas mentaux (Les accord toltèques, Le bal des ego …), car le premier pas à faire est évidemment de prendre conscience de nos réactions. Pourquoi j’agis de telle manière quand je suis en colère ? D’où vient celle-ci ? Puis-je me mettre à distance de cette émotion ?
Dans le but d’une vie plus apaisée pour soi, et pour les autres, nous pouvons trouver des moyens d’abaisser notre ego, ce mental qui ne cesse de penser grâce au sport, à la musique, la méditation, l’introspection, la nature, le chant, l’écriture, la parole …
Nous pouvons également cultiver l’humilité et le détachement, mais aussi approfondir la connaissance de soi.
Enfin, dans l’acceptation de ce qui est, de ce qui se présente à nous, sans apporter de jugement, nous pouvons nous libérer de la tyrannie de l’ego dans notre vie.