La famille, régie par des liens spécifiques (liens de couple, liens de filiation...), est le premier groupe d'appartenance, socle de l'apprentissage de la vie pour beaucoup d'entre nous.
L'individu nait donc à l'intérieur d'un réseau de liens, et appartient à celui-ci. A savoir que le mot famille reste très récent dans notre langage (1337), et définissait auparavant un groupe au sens très large. Au fil des années, la famille s'est réduite, au profit de l'individualisme.
Les liens familiaux sont construits sur des attitudes et des valeurs transmises par les parents, ou les autres membres de la famille. L'affection et l'amour jouent un rôle majeur dans leur formation. En effet, les liens ont une grande importance pour le développement personnel et social des individus puisqu'ils forment la fondation pour le bien-être et peuvent avoir un impact positif ou négatif sur la confiance en soi, l'estime de soi, la sécurité et l'autonomie.
Idéalement, la famille peut-être le lieu de l'amour inconditionnel, de la sécurité, ce cocon ou l'on ressent la protection, la tendresse, parfois même la fusion avec telle ou telle personne.
Mais, très souvent, elle est aussi le lieu des conflits et des tensions. Pour Freud toutes les familles sont dysfonctionnelles !
Les causes de ces tensions sont diverses (attitudes des individus, maltraitance, héritage inconscient, étapes de la vie comme l'adolescence, la dépendance...).
Sans parler du poids des attentes de chacun, ces croyances que l'on porte sur le comportement de chacun au sein du groupe familial.
Pour autant, malgré toutes ces difficultés rencontrées, le besoin d'appartenance à un groupe (et notamment familial) reste un besoin primaire chez l'Homme. L'être humain est un être social ! Il faudrait donc trouver un certain équilibre entre les besoins de l'individu, le rôle qu'il joue, et les besoins des autres membres de cette même famille.
Equilibre qui va évoluer au fil des différentes étapes de la vie, des expériences rencontrées...
Des solutions existent pour parfaire à cet équilibre : Prendre ses distances, Psychologues de famille, Se détacher, Accepter, Pardonner, Créer sa propre famille... Et tant d'autres actions qui demandent courage et persévérance !
Finissons par cette parabole de Schoponhauer dans Parerga et Paralipomena (1851)
" Par une froide journée d’hiver un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’écarter les uns des autres. Quand le besoin de se réchauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de sorte qu’ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux maux jusqu’à ce qu’ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendît la situation supportable "
Retrouvons-nous le samedi 28 juin prochain pour échanger sur les souvenirs !